dimanche 22 juillet 2007

SALADE DE FRUITS, JOLIE, JOLIE


Depuis plusieurs semaines l'inspiration me manque. Le temps aussi. Et j'ai cette chanson en tête, en boucle !


Ta mère t'a donné comme prénom
Salade de fruits, ah! quel joli nom
Au nom de tes ancêtres hawaïens
Il faut reconnaître que tu le portes bien

Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Tu plais à mon père, tu plais à ma mère
Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Un jour ou l'autre il faudra bien
Qu'on nous marie

Pendus dans la paillote au bord de l'eau
Y a des ananas, y a des noix de cocos
J'en ai déjà goûté je n'en veux plus
Le fruit de ta bouche serait le bienvenu

Je plongerai tout nu dans l'océan
Pour te ramener des poissons d'argent

Avec des coquillages lumineux

Oui mais en revanche tu sais ce que je veux


On a donné chacun de tout son cœu
Ce qu'il y avait en nous de meilleur
Au fond de ma paillote au bord de l'eau

Le palmier qui bouge c'est un petit berceau


Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Tu plais à ton père, Tu plais à ta mère
Salade fruits, jolie, jolie, jolie
C'est toi le fruit de nos amours !
Bonjour petit !

(Interprète
André Raimbourg, paroles Noël Roux)

jeudi 17 mai 2007

LA SCIENCE DE L'INCOMPETENCE OU HIERARCHOLOGIE

De la sociologie des organisations mais plus caustique. Peter, en 1969, dégomme d’un doigt et quelques pages, dans l’humour et le sarcasme, la sacro-sainte « hiérarchie », chère à toutes les organisations.

Il ne faut pas chercher de protocole expérimental ni d'objectivité scientifique dans le principe de Peter, mais beaucoup de pessimisme. Tout est basé sur l'observation des hiérarchies : des prêtres immoraux en lesquels nous refusons de croire, en passant par les juges corrompus, les auteurs sans talent, les professeurs de littératures faisant des fautes d'orthographe, jusqu'aux gouvernants dont la servilité congénitale empêche de gouverner. Lawrence J.Peter et Raymond Hull, signent une satire (pour 2 euros à la fnac !) de l'organisation du travail, où l'humour cache une réflexion plus profonde qu'il n'y paraît.
Tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence.
Ce principe est immédiatement suivi du « Corollaire de Peter » :
Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d'en assumer la responsabilité.
Ainsi, dans une entreprise, les employés compétents sont promus, et les incompétents restent à leur place. Un employé compétent grimpe la hiérarchie jusqu'à atteindre un poste pour lequel il ne sera pas compétent. À ce stade, il devient donc un incompétent qui va occuper son poste définitif. Finalement, un incompétent garde son poste, un employé compétent est remplacé par un autre employé, potentiellement incompétent. Si le nouvel employé est compétent, il sera remplacé à son tour par un nouvel employé jusqu'à ce que le poste échoie à un incompétent. Et nous voici arrivé au corollaire de Peter.

Un ouvrage très intéressant, même si pénible à lire car désagréablement traduit. Le principe de Peter, en répondant aux nombreuses questions que l’on peut se poser sur notre capacité à grimper l’échelle hiérarchique, est angoissant. Sommes-nous arrivé à notre niveau d’incompétence ?

Cependant, comme tout théorème, toute loi et tout principe, celui de Peter a ses limites : nous apprenons de nos erreurs.


vendredi 6 avril 2007

SKY CAPTAIN AND THE WORLD OF TOMORROW

Comme les 300 ou Sin city, Captain sky et le monde de demain fait parti de cette cinématographie dédiée aux super-héros. Pour le bonheur de nos yeux Kerry Conran met en scène Jude Law, Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie, Giovanni Ribisi.

Un univers au design rétro-futuriste, fantastique, glamour, chargé de références littéraires et cinématographiques, dégoulinant d'eau-de-rose. Kerry Conran signe un film d'aventure au design réussi, emprunté des univers de H.G Wells (La guerre des mondes avec les robots du Docteur Totenkopf...), d'Indiana jones (costumes, mise en scène, personnages désinvoltes traversant le monde, nombreux décors, etc.), et encore James Bond (les nombreux gadgets et engins, l'avion de captain sky) ou superman (avec une intrépide-blonde reporter sous les traits de Gwyneth Paltrow). Le tout sur fond d'images aux teintes sépia hyper contrastées.

Mais si la facture visuelle est d'un genre encore nouveau (reprise ensuite par 300 et Sin city), le scénario est des plus simplistes : Un savant fou veut détruire le monde.

New York (rétro-futuriste) à la fin des années 1930. Une armée de robots géants s'abat sur la ville, semant terreur et mort. Animés d'une irrépressible soif de destruction, les mystérieux envahisseurs s'emparent des ressources minérales et énergétiques du globe. Dans le même temps, un à un, les sept plus illustres savants du monde disparaissent. L'intrépide reporter du Chronicle, Polly Perkins (Gwyneth Paltrow) démasque le responsable de cette monstrueuse affaire : le maléfique Dr. Totenkopf (tête de mort en allemand) , qui semble bien décidé à annihiler le monde pour le refaire à son image. Pour sauver la Terre, Polly sollicite le concours de son ex-amant, l'as des pilotes Joe Sullivan, alias Capitaine Sky (Jude Law), aidé par la commandant Franky Cook (Angelina Jolie) et l'ingénieux Dex (Giovanni Ribisi, Mr Q du captain). Un périlleux voyage commence pour nos aventuriers.

On peut repprocher à captain sky la simplicité de son scénario. Il n'en demeure pas moins que celui-ci n'est pas mal ficelé. Il nous faut attendre que les éléments de l'histoire se mettent progressivement en place avant de commencer à comprendre, en meme temps que les personnages, ce qu'il se passe. Si le film manque de profondeur (histoire sans relief, personnages à peine esquissés et caricaturaux), l'aventure s'avère tout de même agréable à suivre.

Le côté kitch des écueils hollywoodiens (eau-de-rose, désinvolture des personnages, happy-end) et l'expérience visuelle qu'offre Captain sky, en font un film attachant. Il nous replonge dans l'univers d'anticipation des années 30.

mardi 3 avril 2007

LES 300

Vu les 300. Esthétique, Théâtral, fantastique, moderne et polémique. Zack Snyder met en images le roman graphique de Frank Miller (Sincity), adaptation romanesque d’un fragment d’histoire antique. Budget : 60 millions de dollars.

480 avant Jésus-Christ. Xerxès, dieu vivant et roi des Perses, lance une grande invasion des territoires grecs pour étendre son empire divin. Lors de la bataille des thermopyles, dans le défilé du même nom (une gorge étroite qui rappelle étrangement le lieu du grand massacre de sin city) Léonidas, roi de Sparte à la tête d’une armée de 300 spartiates, tiendra en échec l’armée de Xerxès pour défendre la liberté et l'indépendance de son peuple.

Esthétique, 300 l’est incontestablement. Le graphisme est magnifique. L’expérience visuelle qu’il nous fait vivre n’est pas sans rappeler celle de sin city. De nombreuses accentuations chromatiques, des noirs intenses, des rouges vifs, du sang numérique à profusion, donnent une impression de surréalisme. Angoissant. Tout dans l’image, des contrastes saisissant aux splendides décors aux teintes sépia, est fait pour nous perdre entre rêve et réalité. Les prises de vues et les mouvements de caméras nous plonge au cœur de l’action, très chorégraphiée. Les plans les plus reculés sont de véritables œuvres d’art. En ce sens 300 est une galerie de tableaux. Zack Snyder réussi à nous plonger entre rêve et réalité, histoire et fiction. La mise en scène, les unités de temps, d’action, de lieu, font de 300 une œuvre très théâtrale.

Leonidas, Roi des Spartiates, au combat

Fantastique, 300 l’est également : l’antique est toujours traversé de magie, d’oracles, peuplés de monstres et de dieux vivants. Une musique heavy métal et de nombreuses métaphores en font également un film moderne, aux thématiques polémiques.

Deux idéologies s'affrontent dans un combat sanglant. 300 c'est l'apologie de la guerre avec rejet de la diplomatie. Cette thématique est d'autant plus délicate qu'elle permet de nombreuses analogies avec l'actualité. Certains préfereront prendre soin de les mettre de côté pour ne regarder que la dimension artistique de l'oeuvre de Snyder. Peut-être ont-ils raison, tant le film est clichés et binaire. D'un côté les gentils (Léonidas et ses hommes), beaux, musclés, défendant une cause noble, de l'autre les méchants Perses avec Xerxès, trans-sexuel dépravé. Il n'en demeure pas moins que 300 est une ode au choc des civilisations, et son histoire en devient très contemporaine.

Xerxès, Roi divin Perse

Polémique, 300 est perçu comme un "camouflet raciste". Les Perses, ancêtres des Iraniens, sont les envahisseurs dépravés. Les peuples du Moyen-orient et du Golfe Persique sont montrés comme des êtres immoraux et sans talent militaire. 300 met en exergue la suprématie de l’Occident civilisé sur l’Orient barbare. Les esprits les plus tordus verront en 300 une métaphore sur le conflit en Irak et la politique américaine vis à vis de l'hégémonie islamiste. D'autant que la diplomatie n'est pas la voie choisie.

300 pose d'autres questions : la place de la femme dans nos sociétés, l'eugénisme et bien d'autres. La reine Gorgo, la femme de Leonidas, joue un rôle primordial. Le roi ne fait rien sans la consulter. C'est elle qui parvient à convaincre Sparte d'envoyer son armée en renfort dans les Thermopyles. Snyder signe donc une ode à la puissance de la femme dans la société quand celle-ci n'a encore aucun droit dans de nombreuses contrées du globe. En fine diplomate Gorgo devient un point central du film. Sans elle, 300 ne se résumerait qu'à une scène de bataille. Snyder, dans la modernité des relations du couple, crée un véritable anachronisme.

La reine Gorgo, femme de Léonidas

La polémique est là, soulevée par les esprits forcément les plus fins, alors que le but du metteur en scène est peut être simplement d'offrir un regard neuf sur le cinéma, divertir. Tout le monde s'accordera pour dire que 300 est une expérience visuelle nouvelle. Et que l'intérêt des polémiques lancées autour d'une oeuvre est de donner envie de la voir.

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vendredi 23 mars 2007

TRACTEURS ET DETRACTEURS

Les tracteurs que François Bayrou a inscrits dans sa déclaration de patrimoine en vue de la présidentielle sont devenus un sujet «IN» de la blogosphère. Il est surpris mais ravis que son tracteur devienne la mascote de sa campagne. C'est un engin qui va lentement mais qui déploie beaucoup de force, passe partout et sert à labourer, dit-il.

"Bée... Sarkozy... Bon... béée...il a viré à tribord...meuh... Ségolène... bien... meuh... elle navigue à vu... Bée et mon tracteur ? Heuuu…Il roule doucement déploie beaucoup de force, passe partout-partout et sert à labourer… et il change pas de cap, la direction est grippée ! Mais euuuuh !"
A gauche comme à droite, les candidats n’auraient-ils pas vu le vent tourner ? Au loin, au centre des terres le petit François sur son tracteur les rattrape. Depuis sa monté dans les sondages, François Bayrou a fait l'objet d'une cellule à l'UMP pour lutter contre lui. Simone Veil, en a profité pour rejoindre Nicolas Sarkozy. Selon elle, Nicolas Bayrou est le pire de tous, sa candidature une « imposture » ! La revue challenge, elle, nous apprend que le candidat le plus riche du peloton de tête est.... François Bayrou ! Il ferait passer ses biens dans son activité agricole, possède des chevaux de courses reproducteurs....trois tracteurs à l’image de Cadet Roussel qui a trois maisons, et se gave de subventions de Bruxelles. Le tout non soumis à l'ISF car relevant de son entreprise agricole.

François Bayrou a trois tracteurs
Qui n'ont ni roues ni moteur.
C'est pour vaincre ces détracteurs,
Que direz-vous d'François Bayrou ?
Ah ! Ah ! Ah ! mais vraiment,
François Bayrou s'rait bon Président.

Derrière son air jovial et trop honnête cela lui ferait donc finalement un point commun avec les autres candidats.

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mercredi 21 mars 2007

ACIDE SULFURIQUE

L'acide sulfurique pur est un composé chimique liquide, visqueux, incolore, inodore, toxique et corrosif, qui entre dans la fabrication d’explosifs.


Amélie Nothomb signe un portrait exagéré d’un phénomène déjà bien réel et qui prend de l’ampleur. C’est un fait : ces émissions, à défaut de plaire au grand nombre, marchent très bien ! Toutes les classes sociales sont touchées. Combien d’entre nous n’ont jamais regardé, ne serait-ce que quelques instants, une émission de télé-réalité ? Qui ne s’est jamais imaginé dans un de ces programmes, pour se faire peur, ou qu’il ait vraiment envie d’y participer ? Combien, aux vies ennuyeuses, sont obligés de bouffer des couilles de bestiaux poilus et cornus, pour rendre leur vie plus fun ? Qui sont ces hommes, ces femmes, qui trompent leur conjoint devant les caméras ? Qui sont les spectateurs ? Ces jeunes, en recherche de trash, de gore, d’humiliation et de perversion…ceux la pourraient être nous ! C’est si bon de rire de l’humiliation des autres !

Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus ; il leur en fallut le spectacle.

'Concentration' est la dernière innovation de la télé-réalité. On enlève des gens, hommes, femmes, enfants, on recrute des kapos, on filme ! l'audimat explose. Pannonique, une étudiante à la beauté remarquée, s’est fait rafler lors d’une promenade au Jardin des Plantes. Elle est devenue CKZ 114 dans le camp de concentration télévisé. Zdena, chômeuse devenue la kapo Zdena, découvre en Pannonique son contraire et se met à l'aimer éperdument. Un amour à sens unique entre la victime et son bourreau, la belle et la bête. Quand les organisateurs du jeu décident de faire voter le public pour désigner les prisonniers à exécuter, personne ne s'abstient de voter et Pannonique joue sa vie.


Une Critique corrosive qui dénonce la culture de consommation télévisuelle de notre société, en mélangeant, outre un phénomène que l’on a tendance à dédramatiser (la télé-réalité), un moment sombre de l’histoire au comportement des téléspectateurs hypnotisés et subjugués, apathiques et voyeurs, fautifs. La télé-réalité y est présenté comme un vecteur d’inhumanité et de perversité, destructrice de l’identité devant la masse anonyme des spectateurs, dans une société ou nombreux sont ceux à la recherche d’une appartenance.


Un roman pathétique, bourré de clichés, aussi insipide que saisissant. Choquant et polémique, voir explosif, Acide sulfurique fait réfléchir et frissonner. Pourquoi ne pourrait-on jamais tuer à l'écran ?

"Parce que cela ne se fait pas ! C’est inhumain !"
A y bien réfléchir, cela n’existe-t-il pas déjà ? Extrapolation fabulatrice ou anticipation réaliste d'Amélie Nothomb ? Si le but de la télé-réalité est de divertir, quels sont ses vrais effets sur notre société ? Quelles que soient nos questions et quelles qu’en soient les réponses, jamais allumer sa télévision n’aura été un acte aussi pervers.

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mardi 20 mars 2007

L'ECOLO ET LA SEGO

Avec six candidats au total, il y a un gros risque de dispersion des voix à gauche lors du premier tour de l’élection présidentielle. La candidate socialiste à donc lancé un appel aux Verts.
Ils peuvent se retrouver sur mon programme», explique-t-elle, jugeant qu’on «ne peut pas avoir de doutes sur [son] engagement écologiste». «Ce n'aurait pas été indigne de me soutenir dès le premier tour», estime-t-elle encore, avouant qu’elle a «approché José Bové et Dominique Voynet» pour souligner «les éléments de convergence des projets».
Le figaro, 20 mars 2007.

Seulement voilà...


Illustration faite par Granville (1803-1847)
pour une édition des fables de La Fontaine.
"Le Corbeau et le Renard"

Jean de La Fontaine (1621-1695)


Maître Ecolo, sur un arbre perché,
Tenait en son bec des parts de sondage.
Maître Ségo, par l'odeur alléchée,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé ! bonjour, Monsieur l’écolo.
Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ce parti."
A ces mots l’ Ecolo ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber ses voix.
La Ségo s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien quelques points dans les sondages, sans doute. "
L’Ecolo, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.


... Cette fable est bien trop connue !


lundi 19 mars 2007

LE PACTE DE SEGOLETTE

Jean de La Fontaine (1621-1695)


Ségolette sur sa tête ayant un pacte d’idées
Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sans encombre à l’Elysée.
Légère et court vêtue elle allait à grands pas ;
Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
Cotillon simple, et souliers plats.
Notre présidentiable ainsi troussée
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son pacte, en employait les points de sondage,
formait un gouvernement, faisait triple projet ;
La chose allait à bien par son soin diligent.
Il m'est, disait-elle, facile,
D'élever des partisans autour de ma maison :
Le Sarko sera bien habile,
S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon.
Le porcinet à s'engraisser coûtera peu de son ;
Il était quand je l'eus de grosseur raisonnable :
J'aurai le revendant de l'argent bel et bon.
Et qui m'empêchera de mettre à Matignon,
Vu le prix dont il est, un éléphant ou son petit,
Que je verrai sauter au milieu du parti ?
Ségolette là-dessus saute aussi, transportée.
Le pacte tombe ; adieu éléphants, partisans, cochon, projet ;
La dame de ces biens, quittant d'un oeil marri
Sa fortune ainsi répandue,
Va s'excuser à son mari
En grand danger d'être battue aux élections.
Le récit en farce en fut fait ;
On l'appela le Pacte de Ségolette.

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DIGRESSION

Je réagis aux commentaires laissés sur le blog Digressif de Néodyme, pour son article abstraction internationale sur http://neodyme35.blogspot.com/. Je vous conseille vivement son blog.

Déesse des bobos pour les uns, diablesse au visage d'ange pour les autres, Madame Royal, par son image et son approche de la politique ne laisse personne indifférent.
En deux ans elle a renouvelé le marketing politique avec ses débats, renforcé l'image et la notoriété de son parti. Pourtant l'affaire n'était pas mince. Les sondages l'attestent, son discours séduit ! Certains voient même au travers de ses bourdes (tribunaux chinois, Défense française, Québec etc.) une subtile stratégie de communication pour se rapprocher du peuple : l'erreur est le lot commun, je suis comme vous, donc proche de vous.
Ce qui passe pour incompétence n'est-il pas finalement chez Ségolène Royal la manifestation d'une intelligence supérieure ? Son ramage se rapporte t-il à son plumage ?

Ségolène Royal

Les faits le montrent, l’actualité aussi : la femme politique, pourvue qu’elle soit belle, n’a pas besoin d’être intelligente. D’ailleurs, pour peu qu’elle soit moche, elle a encore moins besoin d’être intelligente. Dans ces cas elle peut prétendre participer aux élections présidentielles.
A ce sujet je citerai la célèbre conversation qu’il y eut entre Ségolène, et François, la veille de leur noce de concubinage, à table.
« François, dit Marie Ségolène, ne souffrez-vous point que l’on vous donne pour concubine si pauvrette damoiselle ? Car point jolie ne suis et non plus par l’esprit ne brille.
_ Madame, répondit François, c’est très bien ainsi. Car si il y a un truc qui ne va pas avec le boudin, c’est bien la cervelle. »
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dimanche 18 mars 2007

CANDIDATS OU EPICIERS ?

Pour Jean-Pierre Chevènement, Ségolène royal apparaît de plus en plus comme « La Jeanne d’arc d’une Europe qui protège ». Venant d’un revenant, cette comparaison à une femme qui n’est pas revenue de son bûché fait sourire ! Passons ce détail. Demain il faut faire un choix.
Les participants aux élections rivalisent d’imagination pour emporter les convictions : programmes, stratégies de communication, sites internet de campagne. Allons y faire un tour.

Scène du film "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" de Jean-pierre Jeunet

Ne voyez-vous rien de remarquable ? Sur le
site de Ségolène Royal, vous trouverez entre autres son fameux "pacte présidentiel" dans lequel il y a tout, avec lequel elle a réponse à tout et qu’elle sort comme un joker en réponse à toutes questions : «La réponse est dans mon pacte présidentiel ». Maintenant allez sur celui de François Bayrou : beaucoup d’informations en vrac…puis celui de Nicolas Sarkozy, le plus visuel. Vous ne constatez toujours rien ? Je vous aide.

Visitez les sites des super hyper marchés U, des mousquetaires (les inter marchés), et de Shopi. Rien ne retient votre attention ? Alors maintenant regardez le site de Madame Royal et des mousquetaires, le site de Monsieur Sarkozy et des magasins-U, sans oublier le site de Monsieur Bayrou et Shopi. Etrangement, et je trouve cela inquiétant, les chartes graphiques se ressemblent. Ne trouvez-vous pas ?

Selon Desproges, Tout, dans la vie, est affaire de choix. Cela commence par : « la tétine ou le téton ? » et cela s’achève par « Le chêne ou le sapin ? ». Demain il faudra faire un choix dans l’isoloir. Quel épicier choisirez vous ?
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